mardi 17 juin 2025

Comment encadrer une peinture chinoise ?

 Le tableau réalisé sur papier de riz est bien achevé. Il est indispensable de procéder au marouflage (encollage) afin d’éviter que le papier ne se froisse ou ne se déforme sous l’effet de l’humidité de l’encre ou de la colle, et aussi pour préserver l’œuvre dans le temps.




Étapes du marouflage

1. Humidification de l’œuvre

  • Posez délicatement l’œuvre face contre la table.

  • Humidifiez légèrement l’arrière à l’aide d’un brumisateur ou d’une éponge.

  • Cette étape permet de détendre les fibres du papier et d’éviter la formation de plis.

2. Encollage du papier de renfort

  • Prenez de la colle d’amidon.

  • Étalez finement la colle sur le papier de renfort (papier plus épais), jamais sur l’œuvre elle-même.

  • Utilisez un pinceau pour bien lisser la colle et éviter les paquets.

3. Pose de l’œuvre

  • Retournez doucement l’œuvre et appliquez-la, face visible vers le haut, sur le papier encollé.

  • Commencez par un bord, puis lissez doucement avec les mains ou une brosse, en allant vers l’extérieur pour chasser l’air et les plis.

4. Séchage

  • Posez l’ensemble (œuvre + support) sur une surface bien lisse pour le séchage.


Commande

Pour toute commande, veuillez écrire à : tanjianchung@gmail.com.





mercredi 4 juin 2025

Quelle est la différence entre l'aquarelle ou la peinture chinoise ?

 La peinture chinoise et l’aquarelle partagent plusieurs points communs sur le plan technique, mais elles se distinguent aussi par leur esthétique, leur histoire et leur approche.


La peinture, qu’elle soit d’Orient ou d’Occident, est avant tout un langage visuel, un moyen d’exprimer une vision du monde à travers des gestes, des couleurs et des formes. Parmi les techniques les plus fascinantes, la peinture chinoise traditionnelle et l’aquarelle occidentale se rencontrent par l’utilisation de l’eau comme élément fondamental. Mais cette rencontre, bien que fondée sur un socle technique similaire, révèle des divergences profondes dans la manière de percevoir et de rendre le monde.



Le Langage de l’Eau : Fluidité et Transparence

L’eau, à la fois médium et symbole, est au cœur de la technique de l’aquarelle comme de la peinture chinoise. Dans l’une comme dans l’autre, elle devient le liant qui permet aux pigments de se diffuser, d’épouser le support et de créer des effets de transparence qui sont l’essence même de ces arts. À travers l'aquarelle, l'eau permet la légèreté, la fluidité, mais aussi une imprévisibilité qui rend chaque œuvre unique. Les formes se diluent, se fondent dans l’espace, et c’est dans cette danse fluide des couleurs que naît l'émotion.

Dans la peinture chinoise, l’utilisation de l’encre et des pigments naturels repose également sur ce principe de dilution. Le lavis, technique qui consiste à appliquer des couches successives de couleur diluée, permet d’obtenir des effets subtils et des dégradés où l’eau joue un rôle fondamental. L’artiste, comme dans l’aquarelle, doit saisir la fugacité du geste et l’impossibilité de revenir en arrière, ce qui confère à cette approche une dimension spirituelle, presque méditative.